EAN13
9782360061501
ISBN
978-2-36006-150-1
Éditeur
Déterna
Date de publication
Nombre de pages
316
Dimensions
21 x 14,8 cm
Poids
280 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

La défaite des vainqueurs

Déterna

Offres

Après l’armistice de 1940, Louis Rougier rencontra secrètement Lord Halifax, alors secrétaire aux Affaires étrangères dans le cabinet britannique, le 24 octobre 1940, le jour même de l’entrevue de Montoire entre Adolf Hitler et Philippe Pétain. Au cours de cette rencontre, il donna l’assurance à Lord Halifax que jamais la France ne retournerait ses alliances.Après avoir brièvement été un partisan de Charles De Gaulle, facilitant l’exil de Français vers Londres, il se brouille avec les milieux gaullistes et cherche à maintenir une alliance entre le gouvernement de Vichy et les Alliés. Il maintiendra après la fin de la guerre sa ligne de défense de la politique étrangère du Maréchal Pétain et son hostilité politique au général De Gaulle.Il dirigea, de 1942 à 1945, à New York Pour la Victoire, un journal en langue français.Dans La Défaite des vainqueurs, il évoque son combat de longue haleine contre le blocus alimentaire de l’Europe continentale imposé par Churchill. Ce dernier l’avait imposé au motif que tout approvisionnement, en dernier ressort, profiterait au IIIe Reich. Pour Louis Rougier, ce blocus crée de graves problèmes de santé publique par carence alimentaire dans les pays qui le subissent, notamment la France.En 1945, Louis Rougier retourne rétrospectivement le reproche de la stratégie d’affamer les peuples contre Adolf Hitler en usant pour la décrire d’une expression nouvelle : la « guerre zoologique », formule ambiguë qui, redécouverte dans les années 2010, donnera lieu à un malentendu tenace.« On ne peut évoquer Louis Rougier sans rappeler l’insolite tentative de liaison qu’il espérait établir en 1940 entre Pétain et Churchill, aventure relatée dans son livre Mission secrète à Londres. Il publiera ensuite (…) La défaite des vainqueurs, ainsi que des essais sur la France et la nécessaire amnistie. Tout cela, en 1947, était courageux et nécessaire. Cet homme de réflexion ne devait jamais hésiter à s’engager sur les sentiers les moins conformistes et même les plus périlleux. En cela, il fut digne de la très haute idée qu’il se faisait de la philosophie, prouvant par son attitude qu’on ne saurait séparer la pensée et l’action. Il demeure un prodigieux éveilleur. Un maître, dans le sens antique du terme » (Jean Mabire, Que lire ? volume 6).
S'identifier pour envoyer des commentaires.