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D'un Œdipe à l'autre, de Freud à Sophocle, Still lost in translation 3
EAN13
9782322021017
Éditeur
Books on Demand
Date de publication
Langue
français
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D'un Œdipe à l'autre, de Freud à Sophocle

Still lost in translation 3

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Œdipe roi ? Non, Œdipe tyran. Expliquer cela, voilà le but du volume 3 de
Still lost in translation, le dialogue critique d’un clinicien avec l’œuvre de
Freud. La pièce de Sophocle est célèbre, grâce à Freud notamment, qui l’a
pourtant mal lue selon les hellénistes. Et ils ont raison. L’Œdipe de Sophocle
est un héros légendaire, réactualisé dans le contexte d’une fiction
dionysiaque représentée dans la cité démocratique. « Tyrannos » au sens
historique du mot, il est investi d’un pouvoir d’exception dont il n’a pas
hérité, qui lui est prêté par le peuple au nom des services qu’il rend à leur
cité en danger de mort. En s’appuyant sur son savoir, il joue son rôle dans un
système d’obligations et compte transmettre son pouvoir. Et il devrait en tant
que tel intéresser non seulement l’helléniste mais aussi le sociologue
clinicien qui essaiera de comprendre à la manière de Jean Gagnepain, par le
biais des psychoses, non pas l’institution de alliance qu’éclairent les
perversions, mais celle du métier. Par ailleurs, ce héros ne manque pas de
construire une identité sexuelle par principe incomplète parce que transformée
par une défaillance. Il est capable de renoncer à une part de plaisir sexuel,
incestueux. Sa vérité est du côté de la mort, pas du sexe. Et elle est
tragique. Œdipe rétablit la justice exigée par Apollon, mais il se perd,
malgré lui, et tout autant à cause de lui-même, insensible à la mesure
d’autrui jusqu’à ce qu’il soit trop tard. Il réalise l’inceste et le parricide
qu’il a voulu éviter. Et il paie cher sa poursuite passionnelle et méthodique
de la vérité qui apparaît enfin, catastrophique. L’« hybris », estime le
chœur, engendre le « tyrannos ». Voilà de quoi intéresser à l’avenir un autre
clinicien, l’axiologue, qui veut comprendre, par le biais des névroses et des
psychopathies, comment tout plaisir et déplaisir s’humanisent.
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