- EAN13
- 9782246120391
- Éditeur
- Grasset
- Date de publication
- 04/2014
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Autre version disponible
-
Papier - Grasset 17,90
Dès qu'ils ferment les yeux, la plupart des écrivains retrouvent leur enfance.
C'est l'abandon délicieux au cours des souvenirs, sans la contrainte et le
carcan de la fiction.
Jean Freustié, le romancier cruel, presque féroce, de Marthe ou les amants
tristes, de Ne délivrer que sur ordonnance ou de L'autre été, cède ici la
place au mémorialiste. Il se livre tout entier ; l'ironie qu'il mêle à ses
propos n'est même plus un masque : on dirait qu'elle naît, tout naturellement,
du monde qu'il décrit.
Aux balcons du ciel, c'est un conte de fées, sans Carabosse ni Merlin, simple
enfance d'un heureux petit bourgeois, dans une ville de province, au lendemain
de la guerre de 1914. On y " reconnaît " - comme s'il racontait notre histoire
- un grand-père " gâteau ", une mère incomprise, un père volage, des vacances
à Royan, à Biarritz, au Cap Ferrat, une bonne odeur de confitures et de linge
propre, la clique municipale, un sombre collège qui fait peur, Le fils du
Cheik fascinant et muet, les postes à galène, une Chenard et Walcker qui
vrombit et pétarade, L'Épatant, L'Illustré, les réglisses à deux sous...
En somme, passé huit ans, la vie ne vaut plus la peine d'être vécue. " Au-
delà, ce ne sont plus qu'histoires d'adolescent, histoires d'amours, beaucoup
d'histoires pour rien ; et le temps a perdu sa saveur. "
Mais il est rare qu'un écrivain réussisse à la restituer avec cette acuité,
cet humour, ce bonheur d'expression, et cette liberté comme ingénue.
C'est l'abandon délicieux au cours des souvenirs, sans la contrainte et le
carcan de la fiction.
Jean Freustié, le romancier cruel, presque féroce, de Marthe ou les amants
tristes, de Ne délivrer que sur ordonnance ou de L'autre été, cède ici la
place au mémorialiste. Il se livre tout entier ; l'ironie qu'il mêle à ses
propos n'est même plus un masque : on dirait qu'elle naît, tout naturellement,
du monde qu'il décrit.
Aux balcons du ciel, c'est un conte de fées, sans Carabosse ni Merlin, simple
enfance d'un heureux petit bourgeois, dans une ville de province, au lendemain
de la guerre de 1914. On y " reconnaît " - comme s'il racontait notre histoire
- un grand-père " gâteau ", une mère incomprise, un père volage, des vacances
à Royan, à Biarritz, au Cap Ferrat, une bonne odeur de confitures et de linge
propre, la clique municipale, un sombre collège qui fait peur, Le fils du
Cheik fascinant et muet, les postes à galène, une Chenard et Walcker qui
vrombit et pétarade, L'Épatant, L'Illustré, les réglisses à deux sous...
En somme, passé huit ans, la vie ne vaut plus la peine d'être vécue. " Au-
delà, ce ne sont plus qu'histoires d'adolescent, histoires d'amours, beaucoup
d'histoires pour rien ; et le temps a perdu sa saveur. "
Mais il est rare qu'un écrivain réussisse à la restituer avec cette acuité,
cet humour, ce bonheur d'expression, et cette liberté comme ingénue.
S'identifier pour envoyer des commentaires.