- EAN13
- 9782072211980
- Éditeur
- Gallimard
- Date de publication
- 03/2019
- Collection
- Blanche
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Autre version disponible
-
Papier - Gallimard 13,95
"L'homme marchait devant. Nous suivîmes une allée d'arbres dont le tronc était
énorme. Une fois encore, je me mis à penser à la mort à cause de cette pesante
obscurité que nous traversions. Je me dis que la mort n'était pas ce qui est
fini mais que la mort était peut-être un endroit. Chaque famille, et sans
doute chacun de nous, rencontrions par destin le lieu où était la mort. La
mort n'était pas un paysage mais un emplacement dans un paysage. Depuis que
nous avions franchi la grille verte, je sentais que nous entrions dans un lieu
de mort. Je ne savais encore si c'était le lieu de la mienne, mais à coup sûr
c'était le lieu de la mort de la famille de Bérangère. Et Bérangère qui nous
accompagnait dans son cercueil me semblait moins morte que cet endroit qui la
recevait. Je ne pensais pas à la chapelle. Je pensais à ce parc qui nous
entourait et à cette humidité obscure où se dissimulaient les ruines du
château. Cela me fit une très forte impression qui m'aida à oublier le
personnage qui nous conduisait." Bruno Gay-Lussac
énorme. Une fois encore, je me mis à penser à la mort à cause de cette pesante
obscurité que nous traversions. Je me dis que la mort n'était pas ce qui est
fini mais que la mort était peut-être un endroit. Chaque famille, et sans
doute chacun de nous, rencontrions par destin le lieu où était la mort. La
mort n'était pas un paysage mais un emplacement dans un paysage. Depuis que
nous avions franchi la grille verte, je sentais que nous entrions dans un lieu
de mort. Je ne savais encore si c'était le lieu de la mienne, mais à coup sûr
c'était le lieu de la mort de la famille de Bérangère. Et Bérangère qui nous
accompagnait dans son cercueil me semblait moins morte que cet endroit qui la
recevait. Je ne pensais pas à la chapelle. Je pensais à ce parc qui nous
entourait et à cette humidité obscure où se dissimulaient les ruines du
château. Cela me fit une très forte impression qui m'aida à oublier le
personnage qui nous conduisait." Bruno Gay-Lussac
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