- EAN13
- 9782354803032
- ISBN
- 978-2-35480-303-2
- Éditeur
- Amsterdam
- Date de publication
- 05/11/2024
- Collection
- Prairies ordinaires
- Nombre de pages
- 400
- Dimensions
- 19,6 x 13,5 x 2,5 cm
- Poids
- 348 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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« Quoi de commun entre la presse people, les scoops journalistiques dramatisés, les parcs d’attraction, les spectacles de magie, les découvertes scientifiques merveilleuses, les enquêtes paranormales, les highlights sportifs, les magazines de faits divers, les threads horror, les débats radiophoniques surjouant la polémique et les romans vécus ? Toutes ces productions culturelles sont sensationnelles, elles provoquent des sensations fortes et des frissons extrêmes. »
À partir de la seconde moitié du xviiie siècle, les reconfigurations de l’espace public rendent possible une nouvelle façon de représenter la réalité. Non seulement l’étendue inédite de la publicité, mais encore la normalisation des contradictions et des conflits symboliques dans un corps social en voie de démocratisation imposent l’invention d’une forme fluidifiant superficiellement les rapports entre les individus, les groupes, et les réalités collectives. Le sensationnalisme est né.
La notion de « sensationnalisme » nomme un mode inédit de représentation du réel, une catégorie formelle traversant les domaines de la fiction et de la non-fiction, du journalisme et de l’attraction, de la littérature et du spectacle. Elle permet d’appréhender les relations qui, au fil des siècles, se nouent entre sphère du bavardage et publicité, puis entre développement sensationnaliste et culture démocratique. Forme mimétique différente des formes traditionnelles (notamment la fiction et le spectacle), le sensationnalisme s’est logé au cœur de la culture moderne. Au croisement d’usages très variés de la communication, il apparaît d’emblée ambivalent et polymorphe, se manifestant dans une grande diversité de productions.
Yoan Vérilhac présente dans cet ouvrage les causes matérielles et historiques de l’émergence de ce paradigme communicationnel. Multipliant les angles et les approches, il en analyse les différentes pratiques, usages et visées. Il montre enfin qu’observé dans toute sa superficialité bavarde et sa vocation grégaire, le sensationnalisme est une porte d’entrée permettant de proposer un autre rangement des productions culturelles en régime médiatique et de faire sentir autrement la cohérence sociologique et politique de l’histoire de la culture populaire.
À partir de la seconde moitié du xviiie siècle, les reconfigurations de l’espace public rendent possible une nouvelle façon de représenter la réalité. Non seulement l’étendue inédite de la publicité, mais encore la normalisation des contradictions et des conflits symboliques dans un corps social en voie de démocratisation imposent l’invention d’une forme fluidifiant superficiellement les rapports entre les individus, les groupes, et les réalités collectives. Le sensationnalisme est né.
La notion de « sensationnalisme » nomme un mode inédit de représentation du réel, une catégorie formelle traversant les domaines de la fiction et de la non-fiction, du journalisme et de l’attraction, de la littérature et du spectacle. Elle permet d’appréhender les relations qui, au fil des siècles, se nouent entre sphère du bavardage et publicité, puis entre développement sensationnaliste et culture démocratique. Forme mimétique différente des formes traditionnelles (notamment la fiction et le spectacle), le sensationnalisme s’est logé au cœur de la culture moderne. Au croisement d’usages très variés de la communication, il apparaît d’emblée ambivalent et polymorphe, se manifestant dans une grande diversité de productions.
Yoan Vérilhac présente dans cet ouvrage les causes matérielles et historiques de l’émergence de ce paradigme communicationnel. Multipliant les angles et les approches, il en analyse les différentes pratiques, usages et visées. Il montre enfin qu’observé dans toute sa superficialité bavarde et sa vocation grégaire, le sensationnalisme est une porte d’entrée permettant de proposer un autre rangement des productions culturelles en régime médiatique et de faire sentir autrement la cohérence sociologique et politique de l’histoire de la culture populaire.
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