L'Espion qui valait des milliards
EAN13
9782940701575
Éditeur
Editions des Syrtes
Date de publication
Collection
DOCUMENTS/HISTOIRE
Langue
français
Fiches UNIMARC
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L'Espion qui valait des milliards

Editions des Syrtes

Documents/Histoire

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S’appuyant sur les archives inédites de la CIA, David E. Hoffman raconte
l'incroyable double vie d'un des plus célèbres espions russes pendant la
guerre froide. Entre espionnage et conspirations, l'auteur fait revivre le
quotidien tumultueux et risqué de cet "agent" volontaire qui a récolté des
milliers de données secrètes appartenant à l'URSS. Dans ce récit captivant
digne des meilleurs romans d’espionnage, Hoffman fait le récit de l'étonnante
histoire d'Adolf Tolkatchev, ingénieur soviétique à l'Institut de recherches
sur les radars. Spécialisé dans les missiles et les radars, il a accès à des
informations ultrasecrètes qu’il sait essentielles dans la course à l’armement
entre les États-Unis et l’URSS. Animé par un désir de vengeance après que des
membres de sa famille aient péri dans des camps il est prêt à tout pour nuire
au régime communiste. « Dissident de cœur », il parvient à convaincre la CIA
d’accepter sa collaboration. Ainsi, de 1978 à 1985, Tolkatchev photographie et
copie en abondance des documents d’une immense valeur pour les États-Unis. Il
réclame en échange des sommes d’argent à « six chiffres », voire à « six zéros
», car, s’il sait qu’il n’en aura pas l’usage, il exige que ses efforts soient
dignement reconnus. Durant toutes ces années, les responsables de la CIA qui
se succèdent à Moscou craignent de plus en plus qu’il n’ait été repéré par le
KGB, tant son zèle demeure intact, malgré ses problèmes de santé et une
surveillance accrue sur son lieu de travail. Au printemps 1985, Tolkatchev
cesse de donner signe de vie : il a été dénoncé par Edward Lee Howard,
ancienne recrue de la CIA et agent double réfugié à Moscou qui vend au KGB des
informations d’importance glanées lors de son temps de service. Parmi celles-
ci, la présence d’un espion redoutable et l’existence d’un système souterrain
d’écoute. Tolkatchev est peu à peu identifié, puis arrêté sur la route par le
KGB et exécuté pour haute trahison en 1986. Suivre l’obstination de Tolkatchev
est proprement jubilatoire. D’une persévérance inouïe face au silence méfiant
de la CIA lors de ses tentatives d’approche, il parvient à se faire accepter
au bout de dix-huit mois. Il témoigne d’une fidélité remarquable à ses
principes et fait preuve d’un sang-froid exceptionnel pendant ses rencontres
avec les responsables de la CIA. Si les amateurs de romans d’espionnage
retrouveront dans le récit des techniques connues, l’on ne peut qu’être
fasciné par les trésors d’ingéniosité d’un homme non formé à sa tâche et qui
raisonne de manière déductive et cohérente, uniquement en fonction de sa
connaissance du régime politique. Ainsi, aux procédés classiques comme la
boîte aux lettres morte, les déguisements et cachettes (stylos, porte-clefs,
messages codés…) s’ajoute par exemple la moitié de numéro de téléphone révélée
sur un carton qu’on transporte. Tout aussi captivante est la description des
efforts de la CIA pour parer à toute éventualité de fuites concernant
l’existence ou le contenu des informations fournies par Tolkachev ou encore
les difficultés qu’elle a pour améliorer le matériel de l’espion soviétique.
Hoffman décrit la pression liée aux rencontres, la paranoïa de certains agents
de la CIA, le danger encouru, les codes secrets pour se retrouver, les plans
élaborés, les déguisements parfois nécessaires. Mais surtout, la technique et
l’habilité de Tolkatchev en situation dangereuse. Par une cruelle ironie du
sort, Tolkachev devient l’instrument de la vengeance d’un ancien espion
américain vouant à la CIA une haine identique à la sienne envers le KGB. Il
n’en fallait probablement pas moins pour « vaincre » celui qui demeure sans
conteste l’un des plus précieux espions de la CIA, doué d’un caractère et de
capacités exceptionnelles, mais avant tout d’une âme de résistant. Ses
révélations ont permis à l'Amérique de remodeler ses systèmes d'armes pour
vaincre les radars soviétiques au sol et dans les airs, donnant ainsi aux
États-Unis une supériorité presque totale dans le ciel européen. Adolf
Tolkatchev fut l'un des espions les plus précieux lors des cinq décennies
durant lesquelles dura la guerre froide. Sa contribution, au péril de sa vie,
permit aux États-Unis d'économiser près de 2 milliards de dollars en
recherches et développement d'armement. S'appuyant sur des documents
jusqu'alors secrets obtenus de la CIA (presque mille pages d’archives) et sur
des entretiens avec des héros ou témoins de l’histoire, nommés ou non, David
E. Hoffman dresse un portrait saisissant et sans précédent de Adolf Tolkachev.
Passionnant, imprévisible, au rythme enlevé mais extrêmement précis, L’Espion
qui valait des milliards est un document brillant doublé d’un formidable récit
d'espionnage dans les dernières années de la guerre froide. Dans une ambiance
digne des romans de John Le Carré, l’auteur nous embarque dans un univers à
double sens, parsemé de danger et de secrets géopolitiques. Un film par la
réalisatrice britannique Amma Asante, avec Mads Mikkelsen dans le rôle de
Tolkatchev, va sortir au cinéma en 2023. David E. Hoffman est journaliste et
rédacteur en chef adjoint au Washington Post. Entre 1995 à 2001, il a été chef
du bureau de Moscou. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages dont The Oligarchs
et The Dead Hand, sur la fin de la course aux armements pendant la guerre
froide, pour lequel Hoffman a été lauréat du prix Pulitzer en 2010.
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